
L’Interview de COLAPS : Champion SOLO du Grand Beatbox Battle : World League 2021.
Cette semaine, nous avons eu le plaisir d’interviewer, l’homme que l’on appelle :
COLAPS.
Champion de la dernière édition du plus grand événement Beatbox annuel, qui a eu lieu à Varsovie du 22 au 25 Octobre 2021 il a répondu à nos questions pour votre plaisir, amis lecteurs.
- Salut, ça va ?
(Rires) Ouais ca va et toi ? (Rires)
– Ça va très bien, merci !
- Petit récapitulatif pour ceux qui débarquent dans le beatbox : tu m’arrêtes si je me trompe ?
Ouais
-Champion de France catégorie Solo 2017
-Champion de France catégorie Équipe 2017 avec End Of the Game (E.O.G.)
-Champion du 7 to smoke catégorie Solo 2018
-Champion de La Cup Worldwide catégorie Solo 2018
-Champion OneOne Beatbox Battle international catégorie Solo 2021
-Vice Champion du GbB 21 Tag-Team avec River : Rogue Wave
-Champion du Grand Beatbox Battle : World League catégorie Solo 2021

- Est ce que tu t’attendais à ce résultat pour cette édition ?

Je m’attendais à aller plus loin qu’en 2019, où j’avais fait quart de finale. Même si c’était un peu plus petit en terme de compétition car ca commençait en Quart directement, fallait faire l’élimination biensur, mais cette année, même si la compétition était plus grosse vu qu’on commençait en Top 16, avec les éliminations avant, je voulais quand même aller plus loin que Quart ou au moins égaliser le Quart. Je m’étais pas dit je vais gagner forcément, mais je me suis dit si je gagne c’est cette année ou jamais. C’était cette édition là. Je pense que c’est une édition où j’avais le plus de chance de gagner.
- Quel a été l’adversaire le plus difficile à affronter ou celui que tu redoutais le plus ?

Celui que j’ai le plus redouté je pense que c’était Zekka en Quart de finale.
Parce que c’est un beatboxeur très complet qui peut attaquer sur tous les champs, et il n’est pas évident à battle, après on sait qu’il ne fait pas toujours des performances incroyables, mais de manière générale sur les grosses compétitions il est assez vénère. Donc ouais Zekka.
En plus en quart de finale c’est un stade de la compétition ou tu as encore beaucoup de matériel et tu peux choisir entre plein de choses différentes pour affronter ton adversaire. Je me disais qu’il avait forcément du choix contre moi et qu’il avait facilement l’opportunité de me contrer s’il en avait envie.
- La préparation est longue, tu consacres combien de temps pour te préparer à ce type d’événement ?

C’était un peu différent des autres préparations, parce que j’ai eu deux ans et demi pour me préparer au Grand Beatbox Battle.
Ça faisait 2 ans et demi que je savais que j’étais qualifié et à chaque fois que ça a été reporté j’étais quasiment prêt, en fait. Du coup ça m’a obligé à retravailler mes rounds à chaque fois qu’il y avait une nouvelle date. C’était assez frustrant mais il fallait retravailler les rounds les mettre à jour, parce qu’il y avait la version 2020, puis la Version 2021 etc.. entre temps j’avais appris de nouvelles techniques aussi. Donc c’était important pour moi de mettre à jour les rounds et de ne pas faire les rounds que j’avais créer y’a un an et demi et de les refaire exactement de la même façon parce que ça ne reflétait même plus mon style.
Tu as évolué durant tout ce temps..
Ouais, j’avais évolué et du coup c’était vraiment l’évènement pour lequel j’ai le plus travaillé dans toute ma carrière de battleur, parce qu’on a jamais eu autant de temps pour se préparer à un battle. D’habitude c’est toujours 6 mois, maximum 1 an.

Mais deux ans et demi c’est vrai que, pour tout le monde, c’était la première fois qu’on avait autant de temps pour créer des nouveautés et trouver des nouveaux sons et toutes ces choses là.
Donc c’est sûr que cette année c’était une grosse édition par rapport à ça, car il y avait énormément de nouveautés et potentiellement de surprises de chacun, mais moi de mon coté on va dire que j’ai cravaché entre 4 et 8h par jour, tout dépendait des journées, parfois un peu moins car j’avais les impératifs de la vie, qui venaient s’ajouter, mais la pluspart du temps j’essayais de me dégager des journées pour beatboxer un maximum en fait et ca c’était pendant le processus de création.

Une fois que j’avais tout créé, on va dire que je faisais une session d’entrainement d’une heure le matin et une session d’une heure l’après midi pour pas trop me fatiguer, parce que ce que j’ai créé comme rounds c’est très fatiguant.
Si tu veux je fais ma qualif et après j’enchaine mes 8 rounds sans m’arrêter et en plus de ça je réfléchis à la scénique c’est-à-dire comment être sur scène, donc il y a des mouvements qui entre en jeu et ça fatigue d’autant plus, car je mets de l’intention dans chaque son que je fais, visuellement, il faut que ça ai de la gueule, parfois quand je fais des kicks, je mets de l’intention car je transmets ça avec mon corps entier, donc ça arrivait fréquemment que je finisse mes entrainements en sueur et si je faisais ça 5 fois dans la journée, ce serait beaucoup trop et je serais trop crevé pour donner le maximum.
C’était des entrainements encore plus court sur la fin car j’avais déjà les rounds en tête et ça servait à rien de les faire 1000 fois dans la journée car je les avais déjà fait 1000 fois avant.
C’était vraiment que de la répétition pour s’assurer qu’il n’y avait pas de perte de qualité de son ou je sais pas…un oublie de structure, vraiment entraîner sa mémoire, la qualité de ses sons et garder une bouche bien tonique pour que le jour de la compétition ça tape bien et en même temps on fait attention à ne pas être trop fatigué parce que si tu beatbox trop c’est pas bien non plus.
Ca a été dur de vous cacher mutuellement vos rounds solo avec River ou vous les connaissiez ?

Ah bah on s’est tout montré ! (Rires)
En gros c’était justement à Carcassonne au One one Battle, qui a eu lieu un mois avant le GBB, River participait et je participais. On s’est rencontré en finale d’ailleurs et on avait la même chambre d’hôtel.
Du coup je lui ai dit « Bon demain tu vas entendre tous mes rounds, et pareil pour moi je vais entendre tous tes rounds, et comme tu vas venir chez moi la semaine avant le GBB, on va forcément devoir répéter nos rounds et ça va faire bizarre de répéter chacun de nos cotés, donc tant pis je te propose, on se montre tout et on se fait des sparring Session. »
Il était chaud, on s’est donc montré tous nos rounds.
On s’est même donné des conseils en terme d’éxécution etc. Et ça a marché. Après c’est un risque si tu tombes contre ton pote en Top16, là on a vraiment eu de la chance on est tombé en finale, c’était parfait !
As tu un bon souvenir personnel en tête lors de ton déplacement à Varsovie ?
Ca m’a fait plaisir de revoir tout le monde après autant de temps déjà, forcément. C’était les retrouvailles, avant on voyait tout le monde en ligne mais pas physiquement..ça manquait.
Tout le monde a retrouvé la Vibes d‘avant, c’était trop bien par rapport à ça.
Après Varsovie c’est une très belle ville, il a fait un petit peu froid mais on a bien mangé.
On a gouté un Ramen Uki-Uki, je crois que c’était le meilleur de ma vie. Sinon on a passé un bon moment.
Tu es très suivi sur les réseaux sociaux 100 000 abonnés Instagram, plus de 226 000 abonnés sur Youtube. Tu peux nous parler de tes projets qui vont bientôt sortir ?
Là le projet principal de cette année, hormis les vidéos en live, je vais sortir (ndlr:sous forme de clip vidéo) un son par mois des rounds que j’ai fais au grand Beatbox Battle. Donc là le premier il est sorti en janvier, intitulé Outside (lien), en février la même chose, puis mars, avril etc…

Ca a été fait à Berlin avec Madox, qui s’est occupé d’enregistrer mon beatbox et après de filmer avec une caméra de taré et le son a été mixé par Puls8, j’aime bien comment il mixe.
C’est donc mon plus gros projet pour l’année.

A part celui-là, continuer à faire des vidéos plus concept comme j’ai l’habitude de faire sur ma chaîne.
Mes LiveStreams sont orientés Beatbox.

Et sinon je sais pas si je peux en parler mais on prépare un E.P. avec End of The Game, donc voilà ça devrait sortir cette année probablement.
- Une Question de Djoko d’Orléans Beatbox, qui demande comment tu fais ta K snare puissante ?
La partie technique en Vocale :
En fait, c’est une K-Snare normale, sauf que dedans tu vas mettre un Click Roll en même temps. Tu combines les deux mouvements, c’est la K-Snare qui va actionner le Click Roll, ça va donc te faire une Caisse claire avec un Sub à l’intérieur. Le but c’est vraiment de le faire court pour que ça ait un très gros impact sur le Sub.
Ça m’a beaucoup aidé car je trouvais que ça manquait de spectre ce que je faisais, et d’apprendre cette technique ça m’a vraiment permis de remplir beaucoup plus le spectre qu’avant et même quand tu remplis plus le spectre sur scène tu te sens plus confortable on va dire, t’as une impression d’être plus grand que tu ne l’es réellement et quand tu fais des sons ou y’a pas de sub etc. Tu te sens tout petit sur scène. Ca aide à se mettre en confiance d’avoir ce genre de son. Et on peut le placer partout.
- Une question de Supernova qui demande si tu connais Middle School ?
(Rires) Jamais entendu parlé.. Je connais FootboxG mais je savais pas qu’il avait une Tag Team, (Rires)
- Un Big Up en particulier avant de se quitter ?
Un grand merci à toi pour cette interview, j’aime bien parler en interview je me sens à l’aise.
Après j’ai l’impression d’avoir ce super pouvoir qu’en interview dans la vie de tous les jours, je suis plus réservé (Rires).
Sinon Merci à ma famille de me soutenir, à End Of the Game de me soutenir je suis pressé de faire le projet avec eux, et Big up à tout le monde enfaite. (Rires).
- Colaps on espère te voir très bientôt à Orléans, d’ici là, portes toi bien !
Merci mec et j’espère venir aussi très prochainement.